Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 15:42

La quatrième équipe créative de Cliffhanger ! publiée chez Semic a sans doute produite ma série préférée parmi celle proposé par ce label. Il s’agit de Steampunk.

 

Difficile d’accès, nécessitant de se pencher longuement sur certaines cases si l’on souhaite saisir les détails, Steampunk n’est pas seulement une série pour le plaisir de plisser les yeux sur le trait de Chris bachalo, c’est aussi une histoire au style Steampunk, d’où son nom, dans une Londres victorienne encore dominée par l’énergie issue de la vapeur intelligemment écrite par Joe Kelly.

Cole Blaquesmith, héros amnésique, se retrouve comme sorti d’hibernation et porteur d’un bras droit métallique qui fait fureur auprès des badauds. Plutôt logique, cette prothèse originale conviendrait mieux aux riches londoniens qu’aux pauvres misérables dont il semble faire partie à la vue de son accoutrement.

Londres, dirigé par lord Absinthe, homme dément et exubérant, se voit offrir un univers innovant, peuplé de petites machines fonctionnant au charbon et l’insertion dans son atmosphère victorienne est immédiate. Quant à son dictateur fou, il fera tout pour assassiner Cole. Il faut dire qu’ils se connaissent depuis un bail et qu’ils ont des comptes à régler.

 

Avec ses personnages secondaires tout aussi réussis que son protagoniste, en 12 numéros, Steampunk permit de prouver que Cliffhanger ! restait un label intéressant pour les auteurs souhaitant se mettre au creator-owned.

Hélas, là aussi, cette série se conclut par la fin de l’acte Deux alors que l’on sait pertinemment qu’elle doit, au moins, comporter un acte Trois.

 

steampunk12

 

Une des spécificités de cette série est l’intégration de certaines couvertures à la trame de l’histoire puisqu’elle propose une autre image d’une des scènes qu’elle contient.

Ces couvertures permettent de jouer entre « ce qui est vu » dans la BD et « ce qui désire être vu » en couverture par l’un des personnages.

Ce procédé permet de livrer les pensées de certains personnages tout en restant très connoté.

C’est l’une des forces de la série, ses personnages très bien construits. Victoria en est la parfait archétype. Elle change de dimension au fur et à mesure du récit si bien que pendant un temps, on ne sait plus de quel côté elle penche.

 

Vraiment, jetez-vous là-dessus pour lire une BD non conventionnelle esthétiquement et au scénar’ bien barré, comme certains petits délire de Bachalo (tortue-fusée et chien à roulette).

C’est ça l’évolution Baby !

Partager cet article
Repost0

commentaires